Afin d'oublier un quotidien parfois monotone, il fallait bien trouver des occasions de festoyer. Outre les naissances, mariages, et autres joyeusetés, les manifestations religieuses sont nombreuses. Que de prétextes de faire la fête ! Tout cela anime les rues, au fil de diverses animations : jongleurs, montreurs d'animaux, acrobates, lanceurs de couteaux, avaleurs de sabres, musiciens, danseurs, représentations théâtrales, ménestrels, bouffons, conteurs et autres artistes. Les jeux font aussi partie intégrante de ces festivités et sont destinés à tous (cf. l'ouvrage destinés aux jeux et amusements).
Les fêtes calendaires les plus importantes sont :
• La fête de Noël (25 décembre): Pour la fête de Noël, on veille deux fois : avant minuit et après la messe, où l'on re-veille (d'où notre réveillon actuel) en dînant grassement d'une oie. Chacun apporte une bûche pour entretenir le foyer et faire cuire l'oie. S'en suit ensuite a fête des douze jours, qui s'étend du jour de Noël à l'Épiphanie.
• La fête des Saints-Innocents (28 décembre) : marque l'épisode de la Bible où le roi Hérode fait tuer tous les nouveau-nés.
• La Saint-Sylvestre (1er janvier) (j'ai toutefois un doute sur la véracité historique de celà, le début de l'année étant fixé à l'époque au 25 mars, jour de l'annonciation du Christ ; la date du 1er janvier étant été décidée par Charles X en 1564 par un édit qui pris effet le 1er janvier 1567).
• La fête des Rois/Épiphanie/Théophanie (6 janvier) : Elle correspond à la présentation de Jésus aux rois mages. La traditionnelle galette des rois est alors partagée. On mange de la galette posée sur
un plat appelé le tiphanier, mais qui est aussi le nom du plateau qui sert à porter le roi.
• La Chandeleur (2 février) : c'est le jour des crêpes, des crêpes que l'on prépare entre amis, ou entre parents et que l'on fait sauter ou que l'on tourne dans la poêle tout en tenant dans la main une pièce en or, parce que réussir cette acrobatie porte bonheur dit le dicton... que plus personne ne croit.
Mais combien sommes-nous à essayer quand même, des fois que... pour que l'argent ne manque pas durant l'année à venir, pour que les maladies nous épargnent... D'autre part, ce jour est celui pour les Chrétiens de la célébration de la présentation du Christ au Temple et des relevailles de Marie. Pendant cet office étaient bénits et allumés de nombreux cierges. Ceux-ci avaient ensuite le pouvoir, lorsqu'ils étaient
rallumés pendant un orage de chasser la foudre, et plus généralement de tenir éloignés les mauvais esprits, les démons, les intempéries. Des processions avaient lieu dans les champs et les vignobles, surtout au Moyen Age, mais aussi de l'église à la demeure. Cette fête fut instituée par le Pape Vigile (VI siècle) pour remplacer la fête de Proserpine que l'on célébrait par des courses aux flambeaux. Suivant Innocent III, elle fut établie par le Pape Gélase Ier (V siècle), qui la substitua aux Lupercales, fêtes établies en l'honneur de Pan, et qui étaient accompagnées de courses semblables. L'origine de la Chandeleur est païenne et remonte aux Parentalia romaines: c'est-à-dire à leur fête annuelle en l'honneur des morts, au cours de laquelle ils veillaient à l'aide de cierges et de torches, en honorant Pluton et les dieux infernaux.
• Le carnaval (mardi gras, quarante jours avant Pâques) : A l'origine, c'était une fête païenne célébrant le retour du printemps. Pour le côté religieux, elle marque l'entrée dans le Carême : juste avant les privations (le jeun, etc), on faisait la fête, mangeait, buvait, sans retenue. Souvent la fête s'accompagnait d'un défilé déguisé pendant lequel on se moquait des puissants.
• La mi-carême : c'est encore l'occasion d'un défilé déguisé, sur le même modèle que celui du Mardi Gras.
• Le jeudi saint : jeudi précédant Pâques. Il commémore l'institution par le Christ de la
Cène, ou Eucharistie, lors du dernier repas pris avec ses disciples avant son arrestation.
• Le vendredi saint (vendredi précédent Pâques) : C'est la commémoration de la Passion (supplice et exécution de Jésus). Des offices additionnels sont tenus ce jour-là une procession en quatorze stations
commémorant chaque scène conduisant à la crucifixion (Via crucis).
• La fête de Pâques (fin du jeûne, fin de l'abstinence) : Vers le début du printemps, on s'échange des oeufs peints pour symboliser la fin des privations de l'hiver et du carême.
• Le 1er mai : Le premier mai ou au cours du mois de mai, les jeunes hommes déposaient
des branches d'arbres devant la porte des jeunes filles à marier. La branche d'arbre symbolisait les qualités ou les défauts de la jeune fille.
• L'Ascension '40 jours après Pâques) : c'est une fête chrétienne célébrée quarante jours après Pâques (en comptant le dimanche de Pâques). C’est pourquoi elle tombe un jeudi. Dans la tradition et la foi chrétienne, elle marque l’élévation au ciel de Jésus après sa résurrection et la fin de sa présence terrestre.
• La Pentecôte (50 jours après Pâques) : Elle commémore une expérience mystique collective des apôtre de Jésus rapportée par les Actes des apôtres et célèbre la descente de l'Esprit Saint sur ceux-ci le cinquantième jour à partir de Pâques.
• La Saint-Jean (21 juin) : Le soir du 24 juin, au moment des moissons, on allume de grands feux. Les jeunes couples se tenaient par la main et sautaient par dessus le feu pour avoir des enfants ou une bonne récolte.
• La fête de la Vierge (15 août)
• La Saint-Michel (29 septembre) : Les paysans devaient payer aux seigneurs leurs redevances.
Les fêtes rituelles :
• Le charivari : il salue un mariage jugé étrange (vieillard avec une jeune, voire pauvre avec riche,…). Dans les rues, on fait du bruit, on tape des casseroles en pleine nuit et on fait faire à l'époux le tour de la ville juché sur un âne. Ces farces sont organisées par des jeunes gens menés par un chef élu, appelé l'« abbé des cornards ». Elles prennent fin lorsque les mariés leur offrent à boire.
• Tous les événements qui se déroulent au château sont l'occasion de fêtes où les paysans, vassaux, pauvres, sont conviés et mangent abondamment et dansent (baptêmes, mariages…).
• Les arrivées princières ou royales sont l'occasion de décorer les rues avec des arcs de triomphe fleuris, d'offrir des spectacles éblouissants et des banquets interminables où le peuple est abreuvé. Certains jours, du vin coule des fontaines.
• Des fêtes sont organisées par les bourgeois, les confréries, le peuple de la jonglerie, qui lui aussi a son roi.
• Fête du saint patron de la ville : on organise des processions, et les malades, les infirmes, tout le monde se prosterne et prie devant les reliques qui sont exposées.
• La fête des fous : Elle était célébrée le joue de Noël, le jour de l'An ou celui de l'Epiphanie. Carnaval marquant la fin de la rudesse hivernale, le monde est renversé. En ces jours où tous les écarts sont admis avant les privations du carême, les hommes d'Église sont l'objet de toutes les moqueries et railleries. Ainsi le roi des fous, juché sur un âne, est costumé en évêque, les pauvres sont déguisés en riches, les hommes en femmes. Le cortège ainsi masqué déambule dans les rues jusqu'au château, divertissant par son accoutrement le seigneur et ses convives.
• La fête de l'âne : En souvenir de la fuite en Egypte, une jeune fille tenant un enfant dans ses bras pénétrait dans une église à dos d'âne. Pendant la messe, toutes les prières se terminaient alors par "hi-han". L'Eglise a rapidement interdit ces célébrations.
• Les foires : Les marchands se réunissaient pour échanger leurs produits.Les foires offrent de nombreuses attractions animées par les troubadours et autres artistes.
Sam 9 Juin - 15:01